Guerres, réchauffement climatique, inflation : qui ne ressent pas d’anxiété en ces temps bousculés ? Près de 18 % des Français ont eu une prescription d’anxiolytiques ou de calmants au cours de l’année précédente. Or, des méthodes “douces” peuvent dans certains cas éviter le recours à une solution médicamenteuse. Petit panorama des alternatives.
L’anxiété ponctuelle est un phénomène courant et normal: à la veille d’un examen, par exemple, et on parlera d’ailleurs plutôt de stress. Elle devient en revanche pathologique quand elle survient fréquemment et sans raison apparente. Le trouble anxieux le plus courant, l’anxiété généralisée, touche 5 à 8 % de la population, mais il peut prendre d’autres formes: l’anxiété sociale, les phobies.
Les manifestations peuvent être psychologiques (peur, nervosité, irritabilité…) mais aussi physiques: palpitations, tension musculaire, sueurs, boule dans la gorge ou au ventre...
L’exercice physique :
Les hormones libérées lors de la pratique sportive ont un effet antidépresseur et anti-anxiété. L’exercice physique n’a pas besoin d’être intense et de haut niveau pour dénouer les tensions musculaires et vider la tête des idées noires. Pratiqué régulièrement, il est un allié pour booster le moral et l’estime de soi.
La respiration :
Les exercices de respiration peuvent calmer très rapidement. Videz complètement vos poumons en une expiration lente, puis inspirez en comptant jusqu’à quatre. Retenez votre souffle en comptant jusqu’à sept, puis expirez de nouveau complètement en comptant jusqu’à huit.
La méditation :
En consacrant quelques minutes par jour à la méditation, on se laisse moins envahir par les angoisses quotidiennes. Il peut s’agir d’un moment pour simplement prendre conscience de l’instant présent, mais il existe de nombreux exercices.
La sophrologie :
Elle combine des exercices sur la respiration, sur la décontraction musculaire et sur l’imagerie mentale. Ces différentes techniques visent à retrouver un état de bien-être.
La psychothérapie :
Elle n’est pas toujours associée à une prescription médicamenteuse. Elle agit sur des comportements qui peuvent favoriser l'apparition ou la persistance de l'anxiété. Elle peut être réalisée en cabinet libéral, en établissement ou dans les centres médico-psychologiques (CMP).
La thérapie cognitive et comportementale (TCC) :
Également pratiquée par un psychologue, la TTC a recours à des techniques com- portementales avec une exposition aux situations sources d’anxiété afin d’entraîner une désensibilisation et un déconditionnement. Des techniques cognitives apprennent aussi au patient à se débarrasser des pensées irrationnelles anxiogènes.
La tisane :
Elle est efficace pour faire redescendre les tensions, à l’instar de tout ce qui concourt à créer un moment relaxant: prendre du temps pour soi, créer une ambiance lumineuse et sonore agréable, avec boisson réconfortante, permet de se détendre.
L’hygiène de vie :
Il faut arrêter de consommer des excitants (café, tabac, alcool et toutes substances psychoactives), adopter un bon équilibre alimentaire, prendre des mesures pour bien dormir.
1 FRANÇAIS SUR 4 SOUS PSYCHOTROPES !
Les Français font partie des plus gros consommateurs de psychotropes d’Euro pe, et le pays est classé 10e à l’échelle mondiale: plus d’un quart des Français en consomment. 150 millions de boîtes de psychotropes sont prescrites par an. Selon l’Assurance maladie, toutes ces prescriptions ne seraient pas nécessaires: 10 % de la population prend des antidépresseurs, alors que moins de 5 % de la population serait dépressive. Il faut donc rappeler que, comme pour les antibiotiques, les psychotropes ne sont pas automatiques !
Source Bonne Santé Mutualiste #104